Mardi 4 juin 2019 à 14h00  


Intervenant : Olivier Macaux, docteur es lettres.

*** Avertissement ***

Les comptes rendus que nous vous présentons sont tirés des notes que nous prenons à titre tout à fait personnel pendant les conférences. Elles retracent l’exposé du conférencier, en étant quelquefois augmentées d’éléments de documentation trouvés sur Internet. Elles visent à vous remettre en mémoire les conférences, sans prétendre à une exactitude parfaite.

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Tristan Corbière n’a connu de son vivant aucune gloire littéraire. Natif de Morlaix et fils de l’écrivain Edouard Corbière, il est mort en 1875 à l’âge de trente ans, après avoir publié « Les Amours jaunes », son unique recueil poétique. Corbière ne doit son salut qu’à Paul Verlaine qui en a fait, en 1884, le premier de ses célèbres Poètes Maudits. Cette découverte posthume a permis de placer Corbière aux côtés de Rimbaud et de Laforgue, dans cette lignée de poètes qui, après 1870, a contesté radicalement le culte de l’art et de la beauté cher aux romantiques et aux parnassiens.

Dans « Les Amours jaunes », Corbière fait l’éloge de sa Bretagne natale, croque la misère parisienne et encense les désespérés et les parias. Si les amours sont jaunes, la vie tout entière l’est aussi, à l’image de ce rire sarcastique et railleur qui ne le quitte jamais. Ce « poète contumace », rêvant d’amours impossibles, procède ainsi à un véritable sabotage de la parole lyrique : son intervention fut à ce titre décisive, et annonce, dans un langage fulgurant, les expériences les plus passionnantes de la poésie moderne.

Les Amours jaunes en ligne et téléchargeable sur Wikisource : cliquer sur ce lien