jeudi 2 février 2017 • vendredi 10 février 2017 •

 

Exposition Hans Hartung au FHEL

Au vingtième siècle, Hans Hartung (1904-1989) s’est imposé comme une des figures centrales d’une peinture libérée  des règles classiques comme de la tentation d’un nouvel académisme : une peinture abstraite, où prime une facture très expressive — une mise en forme qui donne naissance à des formes amples et à des contrastes de couleurs puissants. Cette peinture, tout en étant émancipée, demeure habitée par un sens aigu du contrôle, une adhésion choisie à la maîtrise. La précarité-euphorisante d’un tel équilibre fait de Hartung un artiste lyrique, depuis les œuvres (en direct et/ou en différé) qu’il faudrait dire « librement concrètes » tout au long des années trente et — de manière encore plus affirmée — du milieu des années cinquante à la fin des années quatre-vingt, avec une production « immédiate » d’une rare invention. Cette exposition cherche donc à montrer la vision d’un artiste dont la constance du projet est absolument remarquable, mais dont le parcours demeure rythmé par  des variations d’exécution surprenantes : pulvérisation et grattage ; utilisation d’instruments invasifs comme des balais de branchages ou des rouleaux à lithographie. Mieux encore, grâce à des prêts exceptionnels, cette exposition fait entrer Hartung en résonance avec d’autres artistes : ceux que l’on relie historiquement à « l’abstraction lyrique » du début des années cinquante, Georges Mathieu, Gérard Schneider, sans oublier le premier Hantaï. Mais aussi, en insistant sur leur production des années soixante et soixante-dix, de grands noms de la scène internationale : Helen Frankenthaler, Willem De Kooning, Cy Twombly… Pour finir avec certaines figures incontournables de la peinture contemporaine comme Shirley Jaffe, Albert Oehlen, Sigmar Polke ou encore Christopher Wool. Une entreprise de réemploi prospectif du vocable « lyrique » hors de tout dogmatisme et dans une perspective formellement généreuse et intellectuellement ouverte comme l’a, en permanence, été l’œuvre on ne peut plus picturale de Hans Hartung.

Dates :  jeudi 2 février et vendredi 10 février. Un premier groupe à 15 h 30 , le second à 15 h 45.

Déplacement :  Rendez-vous sur place au Capucins à Landerneau, 10 mn avant l’horaire prévu.

Coût : 6 €

Inscriptions : les vendredis 6 et 20 janvier.