jeudi 26 février 2015 • vendredi 27 février 2015 •

 

  • L’exposition
    À caractère rétrospectif, l’exposition permet au public de découvrir des tableaux, dont de très grands formats, prêtés par de prestigieuses collections publiques

Elle présente également l’ensemble des films de Monory, des photographies ainsi que des travaux constitutifs, souvent inédits : collages, objets…

L’exposition s’articule en grandes sections pour cheminer librement à travers le parcours de l’artiste, des inspirations des premières années, rassemblées pour la première fois, aux séries devenues mythiques des Meurtres, des Opéras glacés, des Images incurables, de Death Valley, des Technicolor, de la Voleuse jusqu’aux tableaux les plus récents. Le fil rouge revient sur les inspirations de Monory – en particulier sur son rapport au cinéma noir américain et à la photographie, et sur l’utilisation des scènes et des figures de son panthéon personnel. Un cycle de projections de films réalisés sur l’artiste et de films noirs américains qui l’ont inspiré sera associé à la manifestation.

« Moi-même comme les spectateurs de mes
tableaux, nous sommes conditionnés par
notre civilisation, qui fait que le bleu a un certain sens :
l’expression du désir impossible, le bleu romantique…
En plongeant ces choses qui sont absolument
contraires à ce romantisme dans le bleu, j’indique que
ce qui semble tellement réaliste est d’une certaine
façon illusoire, et je mets dans la même image
cette contradiction. »

 

Éléments de biographie
Né en 1924, Monory se voit consacrer sa première exposition personnelle à la galerie Drouant-David à Paris en 1952.
Dans les années 1960, il devient l’un des principaux représentants de la tendance européenne du Pop Art, que le critique Gérald Gassiot-Talabot nomme la Figuration Narrative.
En 1968, il réalise le film Ex- et peint la série des Meurtres. Il y met en place les éléments qui caractériseront son oeuvre, le découpage en séquences, la mise à distance par l’utilisation de la couleur bleue, le rêve, l’illusion, mais aussi un regard critique sur la société. En 1971, l’exposition à l’ARC, au musée d’art moderne de la Ville de Paris, que lui consacre Pierre Gaudibert, le fait reconnaître durablement.

Deux voyages aux États-Unis en 1969 et 1973 revêtent une importance essentielle dans son histoire personnelle et artistique ; il constitue, à partir de photos, un répertoire de formes, d’images, de carnets de modèles. En 1975, il entre dans la galerie légendaire d’Aimé Maeght, où il présentera notamment les Opéras glacés. En 1985-1986, La Voleuse, suite de tableaux et film, prend la femme pour modèle-héroïne. En 1986, il est invité à la Biennale de Venise ; il dispose d’une salle au Pavillon italien dans la section Space. En 1992, il participe à l’Exposition universelle de Séville dans le Pavillon français. En 2005, il inaugure le MAC/VAL, le nouveau grand musée du Val-de-Marne, près de Paris, avec Détour, une grande installation en spirale de ses peintures.

 

Date: jeudi 26 et vendredi 27 février 2015